Par Raymond F. Castellino, DC, RCST, RPP, RPE Directeur clinique, Construire et accompagner le lien et l’attachement (BEBA) Directeur de la formation Castellino en prénatal et naissance, Santa Barbara, Californie, juin 2004, Abstract :
Le sujet de cet article est d’introduire de nouvelles façons d’établir une réponse aux besoins de l’enfant concernant l’attachement et les soins à lui apporter. L’article nous présente comment nous avons découvert la capacité inhérente de l’enfant à trouver son chemin vers les seins de sa mère lorsqu’il est placé sur le ventre de celle ci immédiatement après la naissance. Les exemples cliniques incluent des accouchements à domicile et la première tètée d’un nourrisson de 6 semaines. Certaines techniques sont ainsi présentées pour faciliter l’allaitement. Ces techniques de base sont présentées pour aider les praticiens à se centrer et s’auto-réguler, à avoir une conscience corporelle accrue d’eux même et de leurs patients, de pouvoir suivre les rythmes, le tempo et les ajustements très lents des rythmes qui accompagnent le système nerveux autonome. Ces outils dépassent ce qui est traditionnellement enseigné chez les aides soignants, les doulas, les sages femmes, les spécialistes de la lactation, les infirmières et les médecins. Les praticiens en naissance sont invités à explorer leur propre vie périnatale (pré et post) et à développer une cohérence de leurs regards face à cette expérience. Cette recherche clinique originale a été conduite à la clinique BEBA (Building and Enhancing Bonding and Attachment).
Tous droits réservé, aucune partie de cet article n’a le droit d’être reproduit sans l’accord écrit de son auteur. Cet article ainsi que d’autre matériaux vidéo sont proposer à la vente: Sandra. Castellino, 1105 N Ontare Rd, Santa Barbara, CA 93105 (805) 687-2897, Sandra@CastellinoTraining.com. Une liste des produits à la vente se trouve sur le site :
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Attachement naturel à la naissance
C’est très tot le matin, juste avant le lever du soleil. Maman et papa avec leur sage femme accueillent l’arrivée de la petite Jessica (1). Elle émerge du ventre de sa mère, arrive dans les mains de son père qui la pose doucement sur le ventre de la maman. Chaque personne présente assure la tranquillité et la sécurité de l’environnement. La sage femme, en observation, calme et relax, attend que le cordon arrête de pulser, que le placenta se présente et que le bébé se déplace tout seul vers les seins de sa mère. A 20 minutes postpartum, Jessica oriente sa tête en direction des seins de sa maman. Sa tête se lève et retombe, comme si elle répondait à un très vieux et très ancien appel. Elle est là, peau à peau, corps à corps. Tous les visages dans la salle rayonnent d’amour, de joie, de calme et du sentiment de bienvenue. Mary Jackson, sage femme depuis presque 30 ans, place ses mains sous les pieds du bébé qui s’appuie dessus pour se déplacer vers les seins, bouche ouverte. La voie rassurante de Mary l’encourage, « Petite fille tu sais quoi faire, vas y ». Avec un dernier effort elle atteint le teton de sa mère, s’y accroche et commence à sucer et avaler à grands bruits. La petite Jessica vient d’accomplir ce qu’on appelle l’attachement naturel aux seins de sa mère. Elle a fait ce que tous les mammifères, y compris les humains, savent faire instinctivement. Certain d’entre nous on surement vu des chatons, des chiots ou des veaux trouver le chemin vers les mamelles de leur mère, léchant et suçant. Les humains contrairement aux autres mammifères interfèrent et empêchent cet instinct primordial de s’exprimer chez les nourrissons. Cela est tellement fréquent que beaucoup d’entre nous, nées de façon sur-médicalisé, n’ont pas eu l’opportunité de réaliser l’attachement naturel. Beaucoup d’entre nous n’ont même pas eu d’allaitement du tout.
En 1995, Righard et Frantz ont produit une vidéo de 6 minutes, « naissance et attachement naturel » qui montre avec des graphiques les comportements d’attachements naturels. Cette courte vidéo résume l’étude réalisé par Righard et Alade publiée dans Lancet en 1990. C’est devenu une référence pour initier un mouvement pour la reconnaissance des besoins d’attachements naturels du nourrisson.
Le role du praticien, de la maman et de l'enfant pour mettre en place l’allaitement naturel
Je me souviens avoir discuté avec une jeune sage femme européenne qui a étudié la TCSB l’année de la sortie du film sur l’attachement naturel (Righard & Frantz, 1995). Elle m’exprima sa frustration alors qu’elle aidait le bébé à trouver le sein de sa mère et que celui-ci alors que sa mère lui présenta son sein recula, comme s’il protestait. Elle me demanda si j’avais des suggestions à lui faire, ma réponse fut très simple : le rôle de la maman est de permettre la proximité de son sein, et celui du bébé de le trouver, de lécher et de sucer, de commencer à se nourrir du lait de sa mère. Notre rôle comme praticien de santé est de rester relax, centré, et de laisser l’espace pour la mère et l’enfant de trouver comment faire. Quelques mois plus tard j’ai eu l’occasion de reparler à cette sage femme. Elle témoigna du changement radical dans sa façon d’accompagner les nourrissons et leurs mamans. Elle n’avait plus besoin de forcer les bébé vers les seins pour l’allaitement. La plupart du temps, avec de simples suggestions, elle pouvait aider les mamans et leurs petits à découvrir ce que la nature leur offre.
Ajustement aux rythmes fondamentaux : la longue marée
Il y a un an, j’ai fait une visite à domicile chez Jane et son nouveau née, Camille. Camille criait beaucoup et comme souvent les jeunes mamans, Jane se posait la question du succès de son allaitement naturel. Quand Jane était enfant elle n’a pas été allaitée. Malgré un accouchement à domicile, la naissance de Camille a été difficile à cause d’une hémorragie postpartum. Camille a été mise au sein pour provoquer l’augmentation d’oxytocine chez sa maman qui favorise l’arrêt des saignements, en plus, la sage femme administra une dose de pitocine pour stopper l’hémorragie. Quand je suis entré chez Jane, elle était assise dans un rocking chair avec Camille qui pleurait dans ses bras en attendant d’être allaitée. Toutes les deux étaient stressées. En entrant dans la pièce j’ai fait un exercise de centrage que je vais vous partager plus loin dans ce papier, et j’ai commencer à parler avec le bébé et la maman. « Bonjour Jane, bonjour petit bout, je suis vraiment content de vous voir ».Elles m’ont regardées toutes les deux et j’ai établi un contact occulaire avec les deux. Camille a arrêté de pleurer assez longtemps pour permettre le contact. Je leur dis : « je vois bien que vous êtes en difficultés toutes les deux et j’aimerai m’asseoir un instant avec vous ». Nous avons parlé un peu et pendant ce temps là Camille c’est un peu posée, j’ai ensuite demandé à Jane si je pouvais mettre ma main sur le bas de son dos. Ce que je n’ai pas fait c’est d’essayer de les changer. J’ai juste mis ma main sur son dos et fais ce que j’ai appris en quelques années de pratique de polarité et de biodynamie. J’ai écouté les marées. Il y a une oscillation rythmique, parmi d’autre, qui encourage l'équilibre du système nerveux autonome et l’harmonie entre les gens. Nous appelons ce rythme la grande marée. L’ajustement ou la résonance harmonique se traduit par : « l’induction d’un état dyadique symbiotique » (Schore, 1994, p.78). Hofer (1990) remarque que dans cet état symbiotique, l’homéostasie individuelle de l’adulte et l’enfant se synchronise en une supra organisation qui permet une régulation partagée des endocrines, du SNA et du SNC (p.71). L’état symbiotique est propagé par la régulation mature du système de la maman vers le système immature du nourrisson. En effet la fonction première de cet état symbiotique est la génération d’états agréables (Schore, 1994). Cette recherche est basée sur la dyade enfant/mère. Notre exemple dépasse la dyade mère/enfant pour englober le praticien dans ce processus d’ajustement qui permet à la maman et à l’enfant de s’aligner avec le rythme lent de la longue marée.
A BEBA, nous observons que l’harmonisation rythmique est un ingrédient essentiel pour établir une relation de sécurité durable au sein du système familiale. Nous observons que ces harmonisations sont possible avec toutes les familles rencontrées. Ces états d’harmonisation sont une dance, et quand la dance est libre on se demande qui guide qui? Alors que j’étais assis avec Jane et Camille et que je leur parlaient tranquillement, je faisais attention à mes sensations corporelles. Je pouvais me poser et sentir qu’elles se posaient aussi. J’ai demandé à Jane quelles étaient ses sensations, elle me répondit qu’elle se sentait relaxée, je lui demandais donc, où dans son corps elle sentait cette relaxation? Elle le sentait dans sa ligne médiane, de bas en haut, c’était un sentiment plaisant qui se répandait au centre de son corps. Ses mots rencontraient mon propre ressenti. Nous étions tous les trois en résonance harmonique. Avant ce moment d’harmonisation, Jane me confia se sentir un peu bizarre en tenant sa fille et essayant d’appliquer les méthodes préscrites par la sage femme pour l’allaitement, elle voulait tellement bien faire. Je l’amenais aux sensations de son corps, plutot qu’elle ne se perde dans des pensées relatives aux techniques d’allaitement.
Il était clair que ses pensées liées aux techniques l’empêchait d’être à l’écoute des sensations qui lui auraient permis de s’ajuster et de découvrir cet état d’harmonisation en elle. Quand elle a pu se relaxer, elle a pu aussi se ressentir intérieurement et avoir une autre qualité de relation avec son enfant. Camille capta l’attention de sa mère et paru participer pleinement à l’harmonisation qui se créait entre les deux. Camille tourna sa tête vers le sein de sa mère et commença d’amorcer un mouvement connu comme l’enracinement au début d’une séquence d’attachement naturel. Jane était étonnée et dit à sa fille : « Camille, regarde comment tu bouge, est-ce que tu veux téter maintenant? » La petite bougea encore davantage et se glissa des bras de sa mère vers ses seins pour les attraper, se faisant elle émit de petits grognements et couinements. Sans réfléchir, Jane ouvrit sa chemise pour offrir son sein à Camille et immédiatement une goute de lait coula de ses seins. Assise dans sa chaise, Jane leva légèrement Camille vers ses seins, qu’elle prit en ouvrant grand la bouche et se mit à téter. Je maintins encore ma main quelques temps sur le dos de Jane et quand elles se sont posées dans un allaitement tranquille je me suis reculé et ai maintenu une présence posée et neutre à leurs cotés. Jane et Camille avaient besoin de rencontrer une harmonisation profonde et relaxante entre elles. Elles avaient établis une intégrité rythmique, une résonance harmonique. C’est dans cet ajustement rythmique qu’elles avaient besoin de se rencontrer pour découvrir comment avancer ensemble dans ce voyage commun, permettant à leurs systèmes de fonctionner en cohérence. La capacité du praticien à être dans son corps et à suivre ses sensations dans ce flot rythmique des marée fluides est un outil clé du travail pour établir une cohérence dans l’ajustement entre la maman, le bébé et le praticien. Le praticien participe à cet ajustement avec le bébé et la maman. Ce processus centre et ancre le praticien, permettant naturellement, d’accompagner les bébés et leurs parents dans cet espace. Pendant des années, j’ai invité tous les acteurs de la santé à faire au minimum un séminaire d’introduction aux marées Cranio-sacrales, c’est un moyen efficace de les amener à découvrir ce genre d’outils. C’est un pré-requis pour ceux qui veulent suivre les cours de naissance et de périnatalité de Castellino. (Voir
www.castellinotraining.com) Il y a plusieurs rythmes de marées fluides, celui qui me parait le plus important et que j’enseigne à chaque séminaire est appelée la grande marée (Sills, 2001/ 2004; Castellino, 2000).
Quand les bébés tètent leurs mères, la grande marée à un cycle de 50 secondes. Pour suivre les sensations énergétiques de ces rythmes il faut apprendre les techniques de centration. Les personnes déjà engagées dans la pratique d’un art contemplatif comme le yoga, le tai chi ou la méditation trouverons cela plus facile d’accès. A travers les années j’ai découvert que les bébés sont très sensibles aux rythmes lent des marées suivies par un praticien expérimenté. Se centrer dans la longue marée semble provoquer un ajustement des relations familiales , un attachement sain entre parents et enfants et une facilité à jouer. Les parents et les professionnels peuvent apprendre ces techniques qui se verrons dans les relations parents/enfants. Les marqueurs d’un attachement sain sont une relation tranquille entre parents et enfants, une bonne communication et le fait que l’enfant se serve de ces parents comme support pour explorer le monde (Cassidy, Marvin et al. 1987/1990/1991/1992).
Le schéma parental inter-actif est d’être disponible émotionnelement, perceptif et répondant.(Siegel & Hartzell, 2003). Auto-régulation et ajustement Les recherches en neurobiologie depuis les années 1990 ont découvert que la croissance optimale du SN de l’enfant se fait dans un cadre de relations saines (Schore, 2003/ 2003; Siegel, 1999/ 2003; McCarty, 2000).
Cela veut dire que la relation de l’enfant avec son entourage proche détermine comment il va s’attacher à eux.
Le développement général de l’enfant (physique, émotionnel et intellectuel) dépend de la façon dont il est attaché à son père ou sa mère. Les mamans et les bébés qui ont un accompagnement aimant du papa, dans notre expérience, sont plus sujets à un attachement sain vers leurs mamans et ensuite vers leurs papas. Schore (2003) et Siegel & Hartzell (2003) citent des études où il est prouvé que les bébés s’auto-régulent et s’auto-équilibrent en relation à la façon dont ils sont tenus et traités. Pour moi la définition de l’auto-régulation est la capacité du système à fonctionner dans une multitude d’activités pendant qu’il intègre les expériences qui arrivent sur l’instant. Si ceux qui s’occupent de l’enfant ont la capacité à s’auto-réguler, alors l’enfant apprendra à s’auto-réguler en suivant l’exemple. L’auto-régulation est un processus inconscient des fonctions physiologiques et endocriniennes ainsi qu’émotionnelles en réponse aux événements internes et externes. (Schore, 2003b, p. 248). L’auto-régulation et l’attachement sain se retrouve chez les enfants qui ont en ont reçu l’exemple de leurs proches. En nous basant sur les travaux réalisés au BEBA, nous observons que l’auto-régulation et l’ajustement commence dans l’utérus. Dans cet état, le fetus n’est pas différencié de sa maman, toutes les expériences que fait la
maman, le fétus les fait aussi. L’expérience du Bébé est l’expérience de la maman. Les expériences pré-natales donnent la matrice pour un niveau fondamental de mémorisation des schéma d’expérience. Le corps et le système nerveux du fétus est au niveau cellulaire, génétique et somatique en adaptation constante à ces expériences prénatales.(Castellino, 2000; Chamberlain, 2002; Davies, 1997; Emerson, 1999; Lipton, 2001; Odent, 2002; Pearce, 2003; Verny, 2000). Ces livres et articles contiennent de nombreux exemples d’empreinte prénatale.
Exercice pratique de centration
Je vais décrire comment je réalise cette centration pour ressentir les sensations de résonance énergétiques dans les relations. Le but est de favoriser un état d’auto-régulation pour moi-même et de favoriser cet état chez la mère et l’enfant. En tout premier je commence là où j’en suis, en observant mes sensations somatiques, je me donne de l’attention. En commençant je me demande où sont mes ressources internes et où se situent les tensions? Caque sensation est une sensation uniquement, je n’en juge aucune, je ne fait que les remarquer. Alors que j’écris, je regarde par la fenêtre, je remarque l’air frais sur mes pieds et le poid de mon corps sur mes hanches et mes cuisses alors que je suis assis sur une chaise. Je sens des tensions dans le haut du dos et les épaules et une sensation d’ouverture depuis ma ligne médiane. Je vais ajouter maintenant un exercice d’orientation que je fais souvent et que j’ai enseigné depuis des années à mes étudiants à travers le monde. J’utilise cet exercice quand je suis avec les bébés, les mamans et leurs familles. Mére terre, père ciel J’amène mon attention vers mon corps. Je remarque comment l’attraction gravitationnelle dégage une sensation d’être porter par la sol sous mes pieds. Mère terre, je suis relax alors que les sensations descendent doucement à travers mon corps et se fondent dans le terre en dessous, mon corps se pose. Mon intention est maintenant attirée vers le haut de ma tête dans un espace où je peux me poser tranquillement. Je sens plus de clarté en faint cet exercice d’orientation. Père ciel, depuis ma tête jusqu’aux pieds je prends conscience de l’avant de mon corps et des sensations qui y naissent. De la même façon, je prends conscience de l’arrière de mon corps. Puis mon attention se déplace vers la gauche de mon corps et ensuite vers la droite. Je fais une pause alors que les reflets de mes sensations se déploient dans mon corps. Une vibration dans ma colonne pousse vers mes membres réchauffant mon corps. Ma respiration suit ses allers et venus naturels sans restriction. Complètement relax ,je me sens présent et vivant. Si vous m’observez, vous ne pourriez voir quasiment aucun mouvement. Plus je me pose et plus je deviens immobile. le fait de me poser permet aux sensations de vagues des marées fluides d’envahir mon corps. Alors que j’appronfondis la relation à mon corps mes sensations deviennent plus calmes et produisent une chaleur agréable dans tout mon corps. J’attends patiemment, jusqu’au contact avec ce rythme lent de la grande marée. Je répète alors le processus, Mère terre, Père ciel, devant, derrière, à gauche, à droite, dedans, dehors... Je ne suis pas trop ma respiration pendant ces exercices, mais je suis plus focalisé sur ces sensations des mouvements subtiles. Si j’ai plus d’attention sur ma respiration physique cela peut perturber les sensations subtiles des marées. Pendant que je fais cet exercice je ne prétends pas me calmer, si je suis plus calme c’est le résultat de l’exercice. Si je m’attends à me poser, cela créer des tensions parce que je suis dans l’attente de devenir different. Cet exercice est seulement fait pour prendre conscience des sensations dans mon corps et c’est la même chose d’être avec un nourrisson. Etre présent simplement, juste là sans attentes. Le bébé est déjà dans la présence, il nous suffit d’être aussi simplement. Le premier rôle de l’enfant est de s’orienter. Ils apprennent par l’exemple, si je suis là présent et que je m’oriente vers la respiration subtile, le bébé le fera aussi. Si vous le sentez, vous êtes invités à utiliser cet exercice sur vous même. J’ai ajouté des espaces entre les phrases de l’exercice pour vous donner du temps pour explorer vos sensations pendant l’exercice.
• Commencez par faire une pause. Prenez conscience de votre corps. Localisez vos pieds. Mère terre
• Trouvez cet endroit confortable en vous même.
Père ciel. Localisez le devant de votre corps. Localisez l’arrière de votre corps. Localisez le coté gauche de votre corps. Trouvez le coté droit. Localisez l’intérieur de votre corps en relation à l’extérieur.
Repetez: Mère terre, père ciel, devant, derrière, gauche, droite, dehors, dedans.
J’utilise cet exercice pour m’aider à m’orienter et à focaliser mon attention, pas pour changer mes états intérieurs. Je pourrais me sentir frustré, énervé, débordé ou joyeux à propos de quelque chose. Mais mon intention est simplement de me centrer et de m’auto-réguler. La pratique de cet exercice amène des changements mais je n’ai pas d’intention que quoi que ce soi ne change au risque de quitter la centration. Essayer de changer comment je me sens ajoute souvent des tensions en moi-même et à ceux qui m’entourent.
Les étapes vers la centration sont de prendre conscience d’où j’en suis et quels sont mes feelings, de faire attention à mes sensations. La plupart du temps, le résultat naturel de la centration est un sentiment de relaxation, d’ouverture et de calme. Rappelez vous que l’auto-régulation est la capacité d’intégrer l’expérience sur l’instant alors qu’il se passe plein de choses en même temps. Au début vous aurez peut-être besoin de refaire l’exercice plusieurs fois avant d’en ressentir les résultats. Une fois que l’exercice est intégré, cela ne prends plus que quelques secondes, comme pour trouver la bonne chaine à la télé. On dit souvent que d’aider la maman aide le bébé.
Quand j’ai visité Jane et Camille, je les ai soutenues. Ce que je décris maintenant, est la manière dont j’aide Jane et son Bébé à s’auto-réguler. L’auto-régulation de Jane et de son bébé arrive quand je suis moi même en état d’auto-régulation et d’équilibre et que ces sensations sont maintenus dans mon SNA. Quand je m’auto-régule, nous nous ajustons les uns aux autres et et les personnes que j’accompagne reçoivent les bénéfices de mon auto-régulation et de la longue marée qui se montre à ce moment là.
Suivre les sensations et les étapes de l’allaitement
J’ai parlé avec beaucoup de mamans sur les sensations qu’elles expérimentent durant l’allaitement. Dans ce chapitre, je vais appliquer les outils appris plus haut pour suivre les sensations pendant l’allaitement et pendant qu’elles s’occupent de leur enfant. Les sensations que je vais présenter ici sont souvent décrites par les mamans. Il est important de noter que tout le monde n’a pas les mêmes expériences et que ce n’est pas important d’avoir les mêmes. Certaines mamans ne sont pas habituées à reconnaitre les sensations de leur corps et d’autre le sont. Plusieurs femmes parlent de la montée de lait de manières différentes, pour certaines c’est un plaisir alors que pour d’autre c’est douloureux et d’autre n’ont aucunes sesnations. Le plus important est que nous autre praticien soyons capable de suivre nos sensations et trouver un moyen d’aider le plus efficacement possible les mamans et leurs enfants. Les sages femmes et les consultant en allaitement préconisent une bonne position et une bonne tenue de l’enfant pour être à l’aise. A BEBA, nous donnons d’abord plus d’importance à l’écoute des sensations somatiques qu’aux positions adéquates, le résultat étant que la bonne position émerge souvent d’elle-même. Quand la maman prête attention à son état intérieur et au développement de l’auto-régulation et de l’équilibre, son SNA s’équilibre et s’auto-régule lui même. Nous faisons cela avent qu’elle ne reçoive les informations de la monté de lait. Cette montée de lait est le résultat de l’inter-action entre la maman et le bébé et la capacité intrinsèque du système neuro-endocrinien de la maman à s’auto-réguler. La séquence qui suit inclut l’auto-régulation, l’équilibre du SNA et l’ajustement entre la maman, le bébé et le praticien si il est présent. Ce qui en retour amène le bébé aux processus d’attachements naturels, d’allaitements et d’appeler la montée de lait dans un temps normal après la naissance permettant à la maman de répondre aux besoins de l’enfant. Après l’exercice de centration, si la maman est d’accord, je vais mettre ma main sur le bas de son dos., si c’est trop intrusif pour elle je peux le faire uniquement avec la concentration.
Les instructions décrites plus bas sont à l’intention des praticiens et les sensations accompagnent souvent ces exercices
• Placez votre attention, avec un sentiment de relaxation en vous même, le résultat est souvent une ouverture et une pause du système.
• je demande à la maman si elle est d’accord que je mette ma main sur le bas de son dos. Si elle apprécie, je lui demande alors de décrire les sensations de cette relaxation. Parfois elle décrivent comment c’est relaxant, cette réaction importante précède l’équilibre viscéral et énergétique du SNA alors qu’il s’ajuste à l’environnement. L’équilibre s’accompagne d’une sensation dans toute la longueur du corps. Quand le SNA ne parvient pas à s’équilibrer il y a d’autre façon de faire que je décrirai plus tard.
• je continue à me centrer et à m’enfoncer en moi-même, et je répète l’exercice de centration mère terre et père ciel. Alors que le bébé et sa maman se détendent, si le petit a faim, il va montrer automatiquement les mouvements naturels de l’attachement et de l’enracinement.
• La maman propose son sein et tient le bébé dans une position facile pour lui permettre de têter.
• Souvent quand le bébé suce, une main de la maman aide à positionner son sein. La succion du bébé et le ressenti de l’équilibre du SNA accompagne la montée de lait. Alors qu’ils se posent plus profondément, il va y avoir plusieurs cycles de montée de lait, ce qui permet au bébé d’avoir un lait plus riche important pour que le petit soit rassasié et que les prises soit plus espacées.
• Nous avons observé qu’avec l’ajustement entre l’enfant et sa maman et l’équilibre du SNA pendant l’allaitement, les besoins du bébé sont comblés en terme quantitatif et qualitatif, au contarire, si l’ajustement est interrompu et le SNA déséquilibré les besoins du nourrisson ne seront pas comblés. Si l’offre dépasse la demande, le bébé devra avaler trop vite et en trop grosse quantité, mais si la demande est trop importante pour l’offre alors le bébé devra sucer trop vivement et des sentiments de frustration, des pleurs et un abandon de l’allaitement pourrait arriver.
• Si le bébé s’étouffe avec trop de lait, je demanderai à la maman qu’elle fasse une pause, le bébé reviendra naturellement quand ce sera le bon moment. Je reste en état d’auto-régulation et j’accompagne la maman, ce qui peut provoquer un ajustement et un équilibre des fonctions du SNA. Les sages femmes, les consultants en allaitement, les infirmières et les pédiatres préconisent maintenant le contact peau à peau entre la maman et l’enfant, ce qui favorise les bonnes fonctions physiologique de l’enfant et de la maman. (Field, 1987; Montague, 1986). C’est très utile si le bébé et la maman n'arrivent pas à s'ajuster.(Martin, 2004). Des bains chauds avec le petit sur le ventre de la maman sont une aide précieuse. (Neuman & Pitman, 2000). Dans la plupart des cas cela est suffisant pour relancer les processus naturel d’allaitement, si il y a eu des problèmes pendant l’accouchement, il se peut qu’une aide supplémentaire soit nécessaire. La plupart du temps les sages femmes ne sont pas assez au courant des processus d’attachement naturel.
Les travaux de Righard et Alade (1990) ont été publiés en Europe et en Angleterre avec pour résultats d’avoir changer certaines pratiques. Il est possible que cette connaissance ait été empirique chez les peuples primitifs. La plupart des adultes qui accompagnent la naissance n’ont eux même pas expérimenté l’attachement naturel avec toutes ses étapes ne leur permettant pas l’intuition nécessaire à l’écoute. Ces manques ont été transmis de générations en générations, il est facile dans nos cultures d’avoir été traumatisé nourrisson et de projeter ces blessures sur nos bébés bloquant ainsi les processus naturels d’allaitement et favorisant l’aide de procédés technologiques.
Les sages femmes stressent souvent le postpartum ne laissant pas assez de temps à la maman et à son petit pour se poser et créer les conditions idéales pour l’attachement naturel et l’allaitement.
Actuellement, les obstétriciens mettent les enfants directement sur le ventre des mamans espérant que les petits tètent tout de suite sans attendre les 20 minutes après la naissance et cette porte dans le temps qui s’ouvre à ce moment précis.
Si les petits ne tètent pas immédiatement cela créer de l’anxiété chez les praticiens de naissance et chez les parents. Souvent le petit est pris pour des examens ou pour être lavé avant que l’attachement naturel n’ai pu se completer ce qui a un impact négatif important dans la relation maman/enfant. Nous avons appris des bébés et de leur famille à BEBA qu’il y a d’autre moyen de completer l’attachement naturel même si la période postpartum est passée. Cela veut dire que l’on réparer le manque à ce niveau par les techniques que nous avons apprises.
Se relaxer avec les bébés et faire descendre leurs rythmes nerveux est souvent suffisant pour que les processus d’attachement naturels s’expriment. Donner un appui ferme aux pieds du petit alors qu’il est sur le ventre de sa mère est une autre méthode. Neuman and Pitman (2000) indiquent que cela favorise le réflex de Bauer qui disparait entre 6 et 8 semaines après la naissance.
Il est possible que l'accomplissement de l’attachement naturel soit un précurseur pour les mouvements du quatre pattes et de la marche.
Accompagner l’attachement naturel ne favorise pas seulement l’allaitement mais aussi la proprioception et l’intégration vestibulaire, ce qui favorise plus tard la coordination motrice de l’enfant et le développement optimal de son SNC. A BEBA, nous avons trouvé que lorsque nous pouvons nous ajuster avec les enfants, même de plus de trois mois, ceux-ci montrent des comportements liés à l’attachement naturel. Ils nous montrent aussi les mouvements dans lesquels ils sont nés et autour de la naissance. Nous voyons ainsi que lorsque nous pouvons nous ajuster aux rythmes internes des enfants ceux-ci créent alors une relation d’attachement saine à leurs parents. Un outil essentiel pour les parents et les praticiens est de rester en contact avec leurs sensations propres, de les reconnaitre et d’être présent avec les petits. Cela veut dire d’être présent avec nos sensations du moment et d’être attentif aux besoins du bébé en même temps.
Ne pas être simplement une réponse aux besoins de survie de l’enfant, nourriture, chaleur, sommeil et changement des couches mais aussi d’être en accord avec les rythmes subtils du petit et de l’accompagner à intégrer l’expérience au présent. Ce qui est surprenant c’est que lorsque l’on s’ajuste avec les rythmes subtils du bébé, nous fonctionnons mieux et sommes plus capable d’intégrer notre propre expérience de l’instant. Nous nous auto-régulons et somme plus cohérent avec nous même.(Voir Dan Siegel et Mary Hartzell dans « Parenting from the Inside Out », 2003) C’est à ce moment précis que nous devons être cohérent avec notre histoire propre, et être vigilant à ne pas projeter ou faire des choses à l’enfant qui pourraient le détourner de son instinct naturel.
Je vais vous raconter l’histoire de l’attachement naturel, de l’auto-régulation, de l’orientation du praticien et de l’écoute des rythmes subtiles de l’enfant et comment ces outils ont permis à un enfant de retrouver son instinct après une série d’événements traumatiques.
Application clinique :
Combler les besoins et rétablir l’allaitement naturel à 12 semaines.
C’est l’histoire du Docteur Wendy McCarty et moi-même et de comment nous avons découvert les étapes de l’attachement naturel et les moyen de l’utiliser pour soigner et réparer. Le Dr. McCarty et moi avons fondé BEBA et travailler ensemble pendant les 5 premières années du centre. Je vous présente Skyler (Sky), Stacey et Chris5, une famille que nous avons rencontré et avec laquelle nous avons travaillé en Décembre 2005 alors que Sky avait 6 semaines.
A cette époque, Sky ne prenait pas le sein, il était nourri par papa et maman qui récupéraient le lait coulant du sein et lui donnaient avec une seringue dont ils déposaient le contenu sur la pointe de leur doigt, ils étaient épuisé et inquiet car le bébé perdait du poids. Après plusieurs séances, les parents apportèrent la vidéo de la naissance de Sky et de leur premier essais d’allaitement quelques heures après sa naissance.
Sa naissance et son postpartum ont été jonché de complications. Le travail a commencé 5 jours avant la naissance, ils voulaient une naissance à domicile mais aprés 4 jours de travail Stacey a été transférer à l’hôpital. Ce sont leurs vrai noms, nous avons eu leur accord. Stacey reçu alors une dose de Pitocin et une péridural.
La vidéo nous montre qu’il avait le cordon autour du cou et que l’on pouvait voir du méconium (premières excrétions de l’enfant).
L’atmosphère était tendu et l’équipe médicale était dans un stress habituel oscillant entre la vie et la mort alors que la famille était très exubérante. L’obstétricien l’intubat avec une pompe puis Sky fut séparé de ces parents pour une série de tests qui dura 20 minutes. Il n’est pas nécessaire de dire à quelle point les possibilité pour l’attachement naturel du bébé et les besoins de la maman de le tenir sur sa peau n’ont pas été respecté par cette procédure.
Deux heures après la naissance Stacey retrouva son bébé, mais ils n’avaient aucun accompagnement et l’allaitement fut délicat. Les cris de Sky étaient plein de douleur et très aiguës.
Quand Stacey l’approcha de son sein, il essaya d’y boire mais repoussa aussitôt sa tête en arrière en criant. En regardant plus attentivement cette vidéo, j’ai été surpris par les mouvements de la tête de Sky quand il a été intubé, et la similarité des ses mouvements lors de son premier essai d’allaitement.
J’ai visionné ces séquences plusieurs fois à la vitesse normale puis au ralenti. En étant plus précis dans cette observation, j’ai vu que les mouvements de son premier allaitement étaient une empreinte des mouvements de recul pendant son intubation et qu’il souffrait peut-être de la gorge.
Pendant la première séance avec Stacey, Chris et Sky, le petit a beaucoup crié et de façon très désagréable. Ces parents étaient très attentionnés malgré la fatigue et le trop plein. Ils m’ont dit qu’après l’expérience postpartum traumatisante, ils ont été séparés encore deux fois et qu’ils ont été sortis de l’hôpital trop rapidement, et quelques jours après Stacey eu de la fièvre et a du y retourner. Elle a été traitée par antiobiothérapie et eu l’air d’aller mieux, mais il y eu une rechute et elle du revenir encore une fois à l’hôpital.
A cause de ces hospitalisations répétées, Stacey et Sky furent séparé 10 jours en tout pendant les 2 premières semaines de vie du petit. Stacey était tellement convaincue de l’allaitement naturel qu’elle tira son lait et le donna à Sky jusqu’à ce qu’il puisse téter 12 semaines après sa naissance.
Pendant les 6 premières semaines, ils ont utilisé un biberon, pour lui donner le lait qu’elle tirait de ses seins, il ne voulait simplement pas prendre le sein.
Pendant les séance et regardant les vidéos prises pendant les séances, le Dr. McCarty, et moi-même avons découvert 4 éléments important :
1. Quand Wendy et moi nous posions et étions en relation avec la longue marée, tous avaient un sentiment d’ajustement collectif.
2. Pendant la grande marée, dans cet état d’ajustement, il y eu des moments où Sky semblait s’endormir, alors qu’il était porté par ses parents. Pendant cette période nous fîmes des traitements de Cranio-sacral à Sky. Nous suivions la longue marée et le SNA se post aussi bien chez l’enfant que chez les parents. Nous avons demandé aux parents de nous raconter des bribes de l’accouchement, à chaque fois que le récit devenait émotionnel, les réactions de Sky se voyaient nettement, et nous avons demandé aux parents qu’ils racontent avec plus de calme et de façon plus cohérente en leur permettant d’intégrer l’expérience en même temps. Aux instants clé du récit, Sky s’activait, par exemple lorsqu’ils parlèrent de l’intubation ou des séparations avec la maman. Pendant ces activations, nous avons redescendu le rythme du récit et avons parlé aux parents et à l’enfant pour expliquer ce qui c’était passé, cela eu un effet tranquillisant et l’intégration s’est faite plus aisément. Alors le bébé s’est endormi plus profondément. Pendant ses périodes de veille Sky bougeait de la même façon répétitive qu’à sa naissance. En revoyant les vidéos de la naissance et des séances nous avons découvert qu’il était sorti de l’utérus avec le visage en haut, tourna à gauche en s’enroulant le cordon ombilical autour du coup, et sortit en OIGA (Occipito-Iliaque Gauche Antérieur). Durant les séances, par exemple, il glisse du ventre de sa mère vers ses jambes et commence à se tourner pour revenir vers sa mère en montrant les signes d’attachement naturel, en répétant ce comportement sans cesse. C’est un phénomène connu que nous observons souvent à BEBA.
3. A la maison, par la suggestion de la sage femme, Stacey et Sky prennent des bains ensemble et pendant le bain, le bébé rampe jusqu’au sein de la maman montrant les signes de l’attachement naturel.
4. Finalement, pendant sa 12ème semaine, Sky commença à téter et s’arrêtât 2 ans et demi plus tard. Sky pouvait passé du biberon au seins sans confusion.
Conclusion :
Le propos de cet article était d’introduire de nouvelles façons d’accompagner les nourrissons dandles processus d’attachement naturel et d’allaitement. Nous avons insister sur les outils nécessaire à cet accompagnement. Ces outils de base servent à orienter les praticiens vers leurs propres capacité à s’auto-réguler et à se centrer pour avoir une perception somatique développée pour pouvoir suivre les rythmes subtils de la grande marée et de permettre une ajustement à ces rythmes. Ces outils ne font pas parti du cursus traditionnel des sages femmes et autres pratiquants de santé autour de l’accouchement, mais il est important, à mon avis que les professionnels soient cohérents avec leurs histoires propres et explore leurs périodes pré et périnatales. C’est une étape majeur de la découverte de ces outils extraordinaires qui si ils sont utilisés par le professionnels peuvent changer radicalement la façon dont nos bébés naissent et dont on s’occupe d’eux en postpartum. A BEBA, Nous avons une population de famille qui ont réparées des blessures similaires à celle décrites pour Sky et Camille. Nous avons observé que ces pratiques renforce un attachement naturel et sain. Les praticiens qui ont appris ces outils on plus de résistance et sont moins sujet aux burn out que le reste de la profession. Les bénéfices ne se retrouvent pas seulement chez les bébés et leurs familles mais aussi chez les praticiens.
Un remerciement special pour Myrna Martin qui nous a aidé à l’édition de cet article.
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